Hortense Soichet emprunte aux sciences humaines ses méthodologies, en procédant sur le mode de l’enquête, en recueillant des témoignages et en se rendant dans des quartiers de logements sociaux ; elle s’appuie d’abord sur une approche photographique pour sonder, à la manière de l’ethnologue ou du sociologue, un Habiter qui se donne à voir autant qu’il interroge. Une esthétique de l’Habiter, fluide et transitoire, comprise dans l’entre-deux des formes et des couleurs d’un côté, des désirs et des expériences de l’autre, peut alors émerger. Celle-ci se porte constamment à la frontière entre le visible et l’invisible, elle repose sur la pratique sociale des espaces, comme en témoignent ces images réalisées dans les quartiers Argentine et Saint-Lucien de Beauvais (60), du Viguier à Carcassonne (11), des Fenassiers à Colomiers (31) et de la Noue et du Clos Français à Montreuil (93). Dans la démarche de l’artiste, il ne s’agit nullement de souligner l’âpreté bétonnée des barres HLM, là où les ciels de banlieue paraissent toujours grisâtres, ni même de dresser le portrait d’habitants désabusés par la réalité de leur quotidien. L’artiste a choisi de dépeindre la vie de ces quartiers en les figurant en « négatif », c’est-à-dire en ignorant les espaces communautaires, publics ou partagés, en excluant les habitants de toute photographie pour se focaliser sur ce qui demeure enfoui, infime et intime. Lorsque l’on pénètre dans ces appartements, parfois coquets, d’autres fois plus modestes, on y voit le reflet des espérances et des imaginaires individuels. Les récits qui accompagnent ces images décrivent des aspirations personnelles, des craintes et des amertumes, mais aussi des projets et des souvenirs heureux. L’artiste peut interroger le temps de la vie, celui que l’on passe chez soi, à l’échelle de quelques années ou à l’échelle du quotidien, celui que l’on imprègne de son identité, de sa culture et de son histoire, mais surtout, de sa présence. Le tour de force consiste à rendre cela palpable, alors même que cela n’a pas de corps, alors même que la technique employée est avant tout celle de l’image photographique. Ce qui intrigue donc n’est pas le « Comment vivent les autres ? », mais une infime transparence. Ces habitants, absents, peuvent figurer la condition humaine à travers ses gestes et ses accomplissements les plus essentiels ; il est vrai qu’on oublie de temps à autre que l’Habiter est un geste élémentaire, une conduite fondamentale participant à la production de soi et de son rapport aux autres. Du coup, ce projet photographique qui n’insiste plus seulement sur la présence même de la photographie, nous rappelle qu’Habiter, c’est aussi Être, c’est aussi Vivre. L’esthétique de l’Habiter d’Hortense Soichet ne fige donc pas, les objets, les meubles et les murs ne sont nullement prisonniers de l’image car ils sont nourris d’affects et de sensations. Ils ne s’amassent ni ne se produisent en un jour, mais en une vie. Ce n’est pas la stabilité du foyer qui se donne à voir, mais ce qui est véhiculé à travers lui, répondant à un processus continuel, à une conquête de l’espace faite de pertes et d’accumulations, de rencontres, d’histoires et d’expériences. 

Julien  Verhaeghe

Espaces partagés

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  • La Noue - Clos-Français, Montreuil
  • La Noue - Clos-Français, Montreuil
  • La Noue - Clos-Français, Montreuil
  • “On habitait dans un petit studio dans le 19ème et on avait la possibilité d'avoir un appartement à La Noue grâce au 1% logement. Le fait que ça soit près de Paris, à Montreuil qui est le petit Bamako, mon mari étant malien, ça nous a parlé et on a dit ok, même si c'est moche en arrivant, on va aller le visiter. Quand on a bien trimé à payer 700 euros de loyer pour un studio et que pour le même prix, on peut avoir quelque chose de plus grand, on se dit, on va se poser un petit moment ici. Les enfants du voisinage viennent souvent chez moi mais ils savent qu'il faut bien parler ici parce que je n'aime pas l'intonation que prennent les jeunes dans les quartiers. J'ai grandi à Boulogne, ma mère souhaitait acheter à Montreuil mais mon père ne voulait pas en entendre parler.”
  • “On habitait dans un petit studio dans le 19ème et on avait la possibilité d'avoir un appartement à La Noue grâce au 1% logement. Le fait que ça soit près de Paris, à Montreuil qui est le petit Bamako, mon mari étant malien, ça nous a parlé et on a dit ok, même si c'est moche en arrivant, on va aller le visiter. Quand on a bien trimé à payer 700 euros de loyer pour un studio et que pour le même prix, on peut avoir quelque chose de plus grand, on se dit, on va se poser un petit moment ici. Les enfants du voisinage viennent souvent chez moi mais ils savent qu'il faut bien parler ici parce que je n'aime pas l'intonation que prennent les jeunes dans les quartiers. J'ai grandi à Boulogne, ma mère souhaitait acheter à Montreuil mais mon père ne voulait pas en entendre parler.”
  • “Avant, j'habitais dans une studio avec mon mari dans le 19ème arrondissement. Comme tout le monde, dès la première grossesse, on a fait une demande d’HLM avec le 1% patronal. Ils nous ont proposé un appartement au métro Strasbourg Saint-Denis à Paris mais ce n'était pas terrible. L'appartement était sombre et je n'aimais pas le quartier. La deuxième proposition, c'était à Montreuil. Dès qu'on a eu visité l'appartement et le quartier, on a été d'accord. Ca a été le coup de foudre ! Ca m’est égal de vivre à Paris ou pas. Dans ce quartier, il y a des aires de jeu pour les enfants, je peux les surveiller par la fenêtre de la cuisine, il y a des centres commerciaux pas loin, c'est calme et propre. J’aimerais y rester le plus longtemps possible.”
  • “Avant, j'habitais dans une studio avec mon mari dans le 19ème arrondissement. Comme tout le monde, dès la première grossesse, on a fait une demande d’HLM avec le 1% patronal. Ils nous ont proposé un appartement au métro Strasbourg Saint-Denis à Paris mais ce n'était pas terrible. L'appartement était sombre et je n'aimais pas le quartier. La deuxième proposition, c'était à Montreuil. Dès qu'on a eu visité l'appartement et le quartier, on a été d'accord. Ca a été le coup de foudre ! Ca m’est égal de vivre à Paris ou pas. Dans ce quartier, il y a des aires de jeu pour les enfants, je peux les surveiller par la fenêtre de la cuisine, il y a des centres commerciaux pas loin, c'est calme et propre. J’aimerais y rester le plus longtemps possible.”
  • “Avant, j'habitais dans une studio avec mon mari dans le 19ème arrondissement. Comme tout le monde, dès la première grossesse, on a fait une demande d’HLM avec le 1% patronal. Ils nous ont proposé un appartement au métro Strasbourg Saint-Denis à Paris mais ce n'était pas terrible. L'appartement était sombre et je n'aimais pas le quartier. La deuxième proposition, c'était à Montreuil. Dès qu'on a eu visité l'appartement et le quartier, on a été d'accord. Ca a été le coup de foudre ! Ca m’est égal de vivre à Paris ou pas. Dans ce quartier, il y a des aires de jeu pour les enfants, je peux les surveiller par la fenêtre de la cuisine, il y a des centres commerciaux pas loin, c'est calme et propre. J’aimerais y rester le plus longtemps possible.”
  • “Ca fait très longtemps que je vis là. Cette maison, je l’habitais quand j’étais petit avec mes parents. Ca fait 20 ans que je suis revenu y vivre. C’est une maison qui n’a rien à voir avec celle où je vivais quand j’étais avec mes parents. Les murs n’ont pas bougé, mais la décoration, si. J’aime bien cette ville, même si elle ne tourne pas terrible, c’est une ville pleine de couleurs, qui bouge tout le temps, niveau culturel aussi, variée, diversifiée et puis c’est un confort de vie d’avoir cette baraque à 5 mn du métro. Le quartier est agréable à vivre, mais je ne suis pas fan de ces grands immeubles. Je ne le ressens pas comme une banlieue maudite où tu peux te faire agresser à chaque coin de rue. Il y a des coins vraiment chaud, mais ici, c’est pas le cas.”
  • “Ca fait très longtemps que je vis là. Cette maison, je l’habitais quand j’étais petit avec mes parents. Ca fait 20 ans que je suis revenu y vivre. C’est une maison qui n’a rien à voir avec celle où je vivais quand j’étais avec mes parents. Les murs n’ont pas bougé, mais la décoration, si. J’aime bien cette ville, même si elle ne tourne pas terrible, c’est une ville pleine de couleurs, qui bouge tout le temps, niveau culturel aussi, variée, diversifiée et puis c’est un confort de vie d’avoir cette baraque à 5 mn du métro. Le quartier est agréable à vivre, mais je ne suis pas fan de ces grands immeubles. Je ne le ressens pas comme une banlieue maudite où tu peux te faire agresser à chaque coin de rue. Il y a des coins vraiment chaud, mais ici, c’est pas le cas.”
  • “Ca fait très longtemps que je vis là. Cette maison, je l’habitais quand j’étais petit avec mes parents. Ca fait 20 ans que je suis revenu y vivre. C’est une maison qui n’a rien à voir avec celle où je vivais quand j’étais avec mes parents. Les murs n’ont pas bougé, mais la décoration, si. J’aime bien cette ville, même si elle ne tourne pas terrible, c’est une ville pleine de couleurs, qui bouge tout le temps, niveau culturel aussi, variée, diversifiée et puis c’est un confort de vie d’avoir cette baraque à 5 mn du métro. Le quartier est agréable à vivre, mais je ne suis pas fan de ces grands immeubles. Je ne le ressens pas comme une banlieue maudite où tu peux te faire agresser à chaque coin de rue. Il y a des coins vraiment chaud, mais ici, c’est pas le cas.”
  • “Je suis arrivée en France il y a 54 ans et dans cet appartement il y a 42 ans. Avant d’être à La Noue, on a vécu dans un autre appartement à Montreuil, puis à Vincennes, mais c’était trop petit. Avec mon mari, on dormait dans le canapé. On a été dans les premiers à aménager ici. J'avais quatre enfants et avec mon mari, on était six. Les filles dormaient dans une chambre et les garçons dans l'autre. Maintenant, je vis toute seule et c'est pas facile. Il n'y a plus beaucoup d'anciens dans la cité. Moi je resterai là jusqu'à la fin. Je me plais dans mon appartement, mais pas trop dehors à cause du bruit et des ballons. La journée, je m'occupe en faisant du tricot et en regardant les chaînes espagnoles à la télévision. Je vais aussi à l'atelier de couture toutes les semaines.”
  • “Je suis arrivée en France il y a 54 ans et dans cet appartement il y a 42 ans. Avant d’être à La Noue, on a vécu dans un autre appartement à Montreuil, puis à Vincennes, mais c’était trop petit. Avec mon mari, on dormait dans le canapé. On a été dans les premiers à aménager ici. J'avais quatre enfants et avec mon mari, on était six. Les filles dormaient dans une chambre et les garçons dans l'autre. Maintenant, je vis toute seule et c'est pas facile. Il n'y a plus beaucoup d'anciens dans la cité. Moi je resterai là jusqu'à la fin. Je me plais dans mon appartement, mais pas trop dehors à cause du bruit et des ballons. La journée, je m'occupe en faisant du tricot et en regardant les chaînes espagnoles à la télévision. Je vais aussi à l'atelier de couture toutes les semaines.”
  • “Je suis arrivée en France il y a 54 ans et dans cet appartement il y a 42 ans. Avant d’être à La Noue, on a vécu dans un autre appartement à Montreuil, puis à Vincennes, mais c’était trop petit. Avec mon mari, on dormait dans le canapé. On a été dans les premiers à aménager ici. J'avais quatre enfants et avec mon mari, on était six. Les filles dormaient dans une chambre et les garçons dans l'autre. Maintenant, je vis toute seule et c'est pas facile. Il n'y a plus beaucoup d'anciens dans la cité. Moi je resterai là jusqu'à la fin. Je me plais dans mon appartement, mais pas trop dehors à cause du bruit et des ballons. La journée, je m'occupe en faisant du tricot et en regardant les chaînes espagnoles à la télévision. Je vais aussi à l'atelier de couture toutes les semaines.”
  • “J'ai aménagé depuis peu ici, J'étais dans une autre cité de Montreuil avant. Mais je ne suis pas originaire d'ici, je viens de Bourges. Comme j'ai eu un bébé, j'ai demandé un logement plus grand et on m'a donné celui-ci, j'ai pas eu le choix. Je me sentais mieux là où j'étais avant. De toute façon, je ne veux pas rester, je ne supporte plus, je veux partir et rentrer à Bourges. C'est pour ça que je ne me suis pas vraiment installée, j'ai juste posé les meubles. A côté de ça, les logements sont bien, mais comme je ne suis pas une femme d'intérieur, je ne vois pas l'intérêt. J'ai besoin qu'autour de chez moi il y ait de l'animation, des commerces. Quand j'ai la possibilité de sortir de chez moi, je change de quartier ou je vais à Vincennes ou Rosny. “
  • “J'ai aménagé depuis peu ici, J'étais dans une autre cité de Montreuil avant. Mais je ne suis pas originaire d'ici, je viens de Bourges. Comme j'ai eu un bébé, j'ai demandé un logement plus grand et on m'a donné celui-ci, j'ai pas eu le choix. Je me sentais mieux là où j'étais avant. De toute façon, je ne veux pas rester, je ne supporte plus, je veux partir et rentrer à Bourges. C'est pour ça que je ne me suis pas vraiment installée, j'ai juste posé les meubles. A côté de ça, les logements sont bien, mais comme je ne suis pas une femme d'intérieur, je ne vois pas l'intérêt. J'ai besoin qu'autour de chez moi il y ait de l'animation, des commerces. Quand j'ai la possibilité de sortir de chez moi, je change de quartier ou je vais à Vincennes ou Rosny. “
  • “J'ai aménagé depuis peu ici, J'étais dans une autre cité de Montreuil avant. Mais je ne suis pas originaire d'ici, je viens de Bourges. Comme j'ai eu un bébé, j'ai demandé un logement plus grand et on m'a donné celui-ci, j'ai pas eu le choix. Je me sentais mieux là où j'étais avant. De toute façon, je ne veux pas rester, je ne supporte plus, je veux partir et rentrer à Bourges. C'est pour ça que je ne me suis pas vraiment installée, j'ai juste posé les meubles. A côté de ça, les logements sont bien, mais comme je ne suis pas une femme d'intérieur, je ne vois pas l'intérêt. J'ai besoin qu'autour de chez moi il y ait de l'animation, des commerces. Quand j'ai la possibilité de sortir de chez moi, je change de quartier ou je vais à Vincennes ou Rosny. “
  • Les Fenassiers, Colomiers
  • “ Il fallait qu'on parte de la région parisienne. On est venu un mois à Toulouse et on a visité la région comme des touristes. On a pris un bus au hasard avec mes filles et plus il s'approchait de Colomiers, plus j’avais une impression de bien-être. On a visité la ville et on a regardé un plan pour vérifier s'il y avait des écoles et des transports en commun. Je ne sais pas pourquoi, mais il y a quelque chose qui fait du bien dans cette ville. Ca me le fait encore aujourd'hui, je me sens bien ici. J'ai donc dit à mes filles : je crois que c'est ici que le chameau veut s'installer, c'est-à-dire que c'est ici qu'il va se mettre à genou et s'arrêter parce que chez nous, le chameau va marcher jusqu'à l'endroit qui lui plaira et où tu devras t'installer. ”
  • “ Il fallait qu'on parte de la région parisienne. On est venu un mois à Toulouse et on a visité la région comme des touristes. On a pris un bus au hasard avec mes filles et plus il s'approchait de Colomiers, plus j’avais une impression de bien-être. On a visité la ville et on a regardé un plan pour vérifier s'il y avait des écoles et des transports en commun. Je ne sais pas pourquoi, mais il y a quelque chose qui fait du bien dans cette ville. Ca me le fait encore aujourd'hui, je me sens bien ici. J'ai donc dit à mes filles : je crois que c'est ici que le chameau veut s'installer, c'est-à-dire que c'est ici qu'il va se mettre à genou et s'arrêter parce que chez nous, le chameau va marcher jusqu'à l'endroit qui lui plaira et où tu devras t'installer. ” 
  • “ Il fallait qu'on parte de la région parisienne. On est venu un mois à Toulouse et on a visité la région comme des touristes. On a pris un bus au hasard avec mes filles et plus il s'approchait de Colomiers, plus j’avais une impression de bien-être. On a visité la ville et on a regardé un plan pour vérifier s'il y avait des écoles et des transports en commun. Je ne sais pas pourquoi, mais il y a quelque chose qui fait du bien dans cette ville. Ca me le fait encore aujourd'hui, je me sens bien ici. J'ai donc dit à mes filles : je crois que c'est ici que le chameau veut s'installer, c'est-à-dire que c'est ici qu'il va se mettre à genou et s'arrêter parce que chez nous, le chameau va marcher jusqu'à l'endroit qui lui plaira et où tu devras t'installer. ” 
  • “Ca fait 18 ans que je suis aux Fenassiers. Avant, j'habitais aux Arènes à Toulouse où je suis restée 9 ans. On m'a proposé un appartement ici. Je suis venue le voir et je l'ai pris de suite. C'est comme ça que je suis arrivée à Colomiers et je n'en repartirai pas pour ailleurs, même pour retourner à Toulouse. A choisir, je préfère rester ici : je vais y mourir! On est bien da    ns cette ville, on a tout sur place : la sécu, les impôts, on est pas loin de l'hôpital. C'est agréable à vivre. Il y en a qui ne s'y plaisent pas mais moi je n'en partirai pas. En plus il y a plein d'activités, c'est une ville qui bouge beaucoup. Mais le quartier des Fenassiers n'est pas très convivial. Les gens ne veulent pas se mélanger dans la cité, c'est dommage.”

  • “Ca fait 18 ans que je suis aux Fenassiers. Avant, j'habitais aux Arènes à Toulouse où je suis restée 9 ans. On m'a proposé un appartement ici. Je suis venue le voir et je l'ai pris de suite. C'est comme ça que je suis arrivée à Colomiers et je n'en repartirai pas pour ailleurs, même pour retourner à Toulouse. A choisir, je préfère rester ici : je vais y mourir! On est bien da    ns cette ville, on a tout sur place : la sécu, les impôts, on est pas loin de l'hôpital. C'est agréable à vivre. Il y en a qui ne s'y plaisent pas mais moi je n'en partirai pas. En plus il y a plein d'activités, c'est une ville qui bouge beaucoup. Mais le quartier des Fenassiers n'est pas très convivial. Les gens ne veulent pas se mélanger dans la cité, c'est dommage.”

  • “Ca fait 18 ans que je suis aux Fenassiers. Avant, j'habitais aux Arènes à Toulouse où je suis restée 9 ans. On m'a proposé un appartement ici. Je suis venue le voir et je l'ai pris de suite. C'est comme ça que je suis arrivée à Colomiers et je n'en repartirai pas pour ailleurs, même pour retourner à Toulouse. A choisir, je préfère rester ici : je vais y mourir! On est bien da    ns cette ville, on a tout sur place : la sécu, les impôts, on est pas loin de l'hôpital. C'est agréable à vivre. Il y en a qui ne s'y plaisent pas mais moi je n'en partirai pas. En plus il y a plein d'activités, c'est une ville qui bouge beaucoup. Mais le quartier des Fenassiers n'est pas très convivial. Les gens ne veulent pas se mélanger dans la cité, c'est dommage.”
  • “Je suis venue en France pour chercher un travail avec seulement ma valise et mon diplôme. Je suis née en Guyane et j’ai grandi et j’ai vécu tout le temps aux Pays Bas. En arrivant en France, j'ai d'abord habité à Toulouse, en foyer, durant un an et demi et puis j’ai trouvé un appartement aux Fenassiers en 2010. J’aime bien ce quartier, c’est calme, les gens sont gentils ici. Au début, c’était très dur parce que je ne comprenais pas la langue. Maintenant, ça va un peu mieux. La vie en foyer était un peu dure, mais la vie en général est difficile. L’avantage c’est que tu n’es pas toute seule et que les gens t’aident pour trouver des informations. Si tu as de la famille ici, ça va, mais sinon, c’est très dur, il faut bien réfléchir avant de partir.”


  • “ Je suis venue en France pour chercher un travail avec seulement ma valise et mon diplôme. Je suis née en Guyane et j’ai grandi et j’ai vécu tout le temps aux Pays Bas. En arrivant en France, j'ai d'abord habité à Toulouse, en foyer, durant un an et demi et puis j’ai trouvé un appartement aux Fenassiers en 2010. J’aime bien ce quartier, c’est calme, les gens sont gentils ici. Au début, c’était très dur parce que je ne comprenais pas la langue. Maintenant, ça va un peu mieux. La vie en foyer était un peu dure, mais la vie en général est difficile. L’avantage c’est que tu n’es pas toute seule et que les gens t’aident pour trouver des informations. Si tu as de la famille ici, ça va, mais sinon, c’est très dur, il faut bien réfléchir avant de partir.”
  • “Je suis venue en France pour chercher un travail avec seulement ma valise et mon diplôme. Je suis née en Guyane et j’ai grandi et j’ai vécu tout le temps aux Pays Bas. En arrivant en France, j'ai d'abord habité à Toulouse, en foyer, durant un an et demi et puis j’ai trouvé un appartement aux Fenassiers en 2010. J’aime bien ce quartier, c’est calme, les gens sont gentils ici. Au début, c’était très dur parce que je ne comprenais pas la langue. Maintenant, ça va un peu mieux. La vie en foyer était un peu dure, mais la vie en général est difficile. L’avantage c’est que tu n’es pas toute seule et que les gens t’aident pour trouver des informations. Si tu as de la famille ici, ça va, mais sinon, c’est très dur, il faut bien réfléchir avant de partir.”


  • " Je suis arrivée dans ce logement en 1964 et à Colomiers en 1948. J'avais 21 ans, je venais des Landes. J'habitais rue Gilet, la rue principale dans le vieux Colomiers ; c'était un taudis là-bas. Alors quand je suis arrivée ici, j'ai cru rêver ! On était content d’avoir un meilleur logement, avec plus de place, des toilettes, de l'eau, etc. C'était tout neuf, bien jolie, même si maintenant c'est plus le cas. J'ai été la première locataire ici, dans ce bâtiment avec mon mari. Et il n’y avait que des gens de Colomiers, on se connaissait très bien, on descendait des chaises et on passait des après-midi à discuter en bas. Mais les gens de ma génération sont décédés maintenant. Alors je ne sors plus, je reste chez moi."
  • " Je suis arrivée dans ce logement en 1964 et à Colomiers en 1948. J'avais 21 ans, je venais des Landes. J'habitais rue Gilet, la rue principale dans le vieux Colomiers ; c'était un taudis là-bas. Alors quand je suis arrivée ici, j'ai cru rêver ! On était content d’avoir un meilleur logement, avec plus de place, des toilettes, de l'eau, etc. C'était tout neuf, bien jolie, même si maintenant c'est plus le cas. J'ai été la première locataire ici, dans ce bâtiment avec mon mari. Et il n’y avait que des gens de Colomiers, on se connaissait très bien, on descendait des chaises et on passait des après-midi à discuter en bas. Mais les gens de ma génération sont décédés maintenant. Alors je ne sors plus, je reste chez moi."
  • " Je suis arrivée dans ce logement en 1964 et à Colomiers en 1948. J'avais 21 ans, je venais des Landes. J'habitais rue Gilet, la rue principale dans le vieux Colomiers ; c'était un taudis là-bas. Alors quand je suis arrivée ici, j'ai cru rêver ! On était content d’avoir un meilleur logement, avec plus de place, des toilettes, de l'eau, etc. C'était tout neuf, bien jolie, même si maintenant c'est plus le cas. J'ai été la première locataire ici, dans ce bâtiment avec mon mari. Et il n’y avait que des gens de Colomiers, on se connaissait très bien, on descendait des chaises et on passait des après-midi à discuter en bas. Mais les gens de ma génération sont décédés maintenant. Alors je ne sors plus, je reste chez moi."
  • “Je suis arrivée en 1988 à Toulouse, je venais de l'Algérie, j'avais un peu plus de 16 ans. Mon père est décédé ; ma mère vivait à la campagne, elle ne s'en sortait pas toute seule. On a une grande famille à Toulouse, donc on est venu ici. J’ai aménagé dans la cité en 1997. Depuis 2010, je suis toute seule avec mes 4 enfants. Mes filles commencent à dire qu'elles en ont marre de vivre ici, surtout la grande de 17 ans. Elle aimerait bien qu'on parte de la cité. Mais si je dois partir des Fenassiers, je préfère quitter Colomiers. J'aimerais bien avoir quelque chose à moi, acheter quoi. Mais sans ça, je ne partirai pas parce que les enfants sont bien encadrés ici et puis je connais beaucoup de monde depuis 14 ans qu'on y vit.“
  • “Je suis arrivée en 1988 à Toulouse, je venais de l'Algérie, j'avais un peu plus de 16 ans. Mon père est décédé ; ma mère vivait à la campagne, elle ne s'en sortait pas toute seule. On a une grande famille à Toulouse, donc on est venu ici. J’ai aménagé dans la cité en 1997. Depuis 2010, je suis toute seule avec mes 4 enfants. Mes filles commencent à dire qu'elles en ont marre de vivre ici, surtout la grande de 17 ans. Elle aimerait bien qu'on parte de la cité. Mais si je dois partir des Fenassiers, je préfère quitter Colomiers. J'aimerais bien avoir quelque chose à moi, acheter quoi. Mais sans ça, je ne partirai pas parce que les enfants sont bien encadrés ici et puis je connais beaucoup de monde depuis 14 ans qu'on y vit.“
  • “Je suis arrivée en 1988 à Toulouse, je venais de l'Algérie, j'avais un peu plus de 16 ans. Mon père est décédé ; ma mère vivait à la campagne, elle ne s'en sortait pas toute seule. On a une grande famille à Toulouse, donc on est venu ici. J’ai aménagé dans la cité en 1997. Depuis 2010, je suis toute seule avec mes 4 enfants. Mes filles commencent à dire qu'elles en ont marre de vivre ici, surtout la grande de 17 ans. Elle aimerait bien qu'on parte de la cité. Mais si je dois partir des Fenassiers, je préfère quitter Colomiers. J'aimerais bien avoir quelque chose à moi, acheter quoi. Mais sans ça, je ne partirai pas parce que les enfants sont bien encadrés ici et puis je connais beaucoup de monde depuis 14 ans qu'on y vit.“
  • Le Viguier, Carcassonne
  • " J'habite à Carcassonne depuis 1976. Avant d'être au Viguier, j'étais en Algérie. Quand je suis arrivée, c'était un peu bizarre, parce qu'il n'y avait pas ma famille, j'étais un peu perdue. Puis après, j'ai pris mes habitudes. Maintenant, ma vie est ici, je ne veux plus partir trop loin. Mais j'aimerais bien changer de logement parce que c'est trop grand pour moi et c'est trop bruyant depuis quelques temps. Ca a changé depuis les années 90. Quand je suis arrivée, on était juste quelques femmes avec des petits enfants et il y avait des personnes âgées. Maintenant, il y a plus de jeunes et ils ne comprennent pas quand on leurs dit quelque chose. Si l'enfant fait une bêtise, ce n'est plus le parent qui a raison, c'est l'enfant. Il n'y a plus de respect, le monde a changé."
  • " J'habite à Carcassonne depuis 1976. Avant d'être au Viguier, j'étais en Algérie. Quand je suis arrivée, c'était un peu bizarre, parce qu'il n'y avait pas ma famille, j'étais un peu perdue. Puis après, j'ai pris mes habitudes. Maintenant, ma vie est ici, je ne veux plus partir trop loin. Mais j'aimerais bien changer de logement parce que c'est trop grand pour moi et c'est trop bruyant depuis quelques temps. Ca a changé depuis les années 90. Quand je suis arrivée, on était juste quelques femmes avec des petits enfants et il y avait des personnes âgées. Maintenant, il y a plus de jeunes et ils ne comprennent pas quand on leurs dit quelque chose. Si l'enfant fait une bêtise, ce n'est plus le parent qui a raison, c'est l'enfant. Il n'y a plus de respect, le monde a changé."
  • " J'habite à Carcassonne depuis 1976. Avant d'être au Viguier, j'étais en Algérie. Quand je suis arrivée, c'était un peu bizarre, parce qu'il n'y avait pas ma famille, j'étais un peu perdue. Puis après, j'ai pris mes habitudes. Maintenant, ma vie est ici, je ne veux plus partir trop loin. Mais j'aimerais bien changer de logement parce que c'est trop grand pour moi et c'est trop bruyant depuis quelques temps. Ca a changé depuis les années 90. Quand je suis arrivée, on était juste quelques femmes avec des petits enfants et il y avait des personnes âgées. Maintenant, il y a plus de jeunes et ils ne comprennent pas quand on leurs dit quelque chose. Si l'enfant fait une bêtise, ce n'est plus le parent qui a raison, c'est l'enfant. Il n'y a plus de respect, le monde a changé."
  • " On est arrivé dans la région en 1978 et au Viguier en 1981; on venait du Maroc. Je suis très bien ici, pourtant, on a du mal à monter les escaliers, il y a quand même 6 étages. Les anciens du quartier ont presque tous réussis. Ils vivent dans des villas ou dans celles de leurs enfants ou ont déménagé dans des petites maisons individuelles. Mais ceux qui partent tombent malades ou décèdent. Ils se retrouvent tout seul, ils n'ont plus leurs voisins et n'ont plus le moral, donc ils tombent malades. Ici, entre anciens, si on va chez quelqu'un, on frappe et on rentre directement ; on n’attend pas qu'on vienne nous ouvrir. Et la voisine d'à côté, pour la faire venir, il suffit de frapper à la cloison, elle arrivera 2 minutes après."
  • " On est arrivé dans la région en 1978 et au Viguier en 1981; on venait du Maroc. Je suis très bien ici, pourtant, on a du mal à monter les escaliers, il y a quand même 6 étages. Les anciens du quartier ont presque tous réussis. Ils vivent dans des villas ou dans celles de leurs enfants ou ont déménagé dans des petites maisons individuelles. Mais ceux qui partent tombent malades ou décèdent. Ils se retrouvent tout seul, ils n'ont plus leurs voisins et n'ont plus le moral, donc ils tombent malades. Ici, entre anciens, si on va chez quelqu'un, on frappe et on rentre directement ; on n’attend pas qu'on vienne nous ouvrir. Et la voisine d'à côté, pour la faire venir, il suffit de frapper à la cloison, elle arrivera 2 minutes après."
  • " On est arrivé dans la région en 1978 et au Viguier en 1981; on venait du Maroc. Je suis très bien ici, pourtant, on a du mal à monter les escaliers, il y a quand même 6 étages. Les anciens du quartier ont presque tous réussis. Ils vivent dans des villas ou dans celles de leurs enfants ou ont déménagé dans des petites maisons individuelles. Mais ceux qui partent tombent malades ou décèdent. Ils se retrouvent tout seul, ils n'ont plus leurs voisins et n'ont plus le moral, donc ils tombent malades. Ici, entre anciens, si on va chez quelqu'un, on frappe et on rentre directement ; on n’attend pas qu'on vienne nous ouvrir. Et la voisine d'à côté, pour la faire venir, il suffit de frapper à la cloison, elle arrivera 2 minutes après."
  • "Moi, ma vie c'est fiasco : en 2002, j'ai divorcé, j'ai été ruiné moralement, financièrement, socialement et je suis descendu dans le sud aider ma soeur qui s'occupait de mes parents. Au départ, j'ai eu du mal ici. Je suis un rêveur, un utopiste, j'en voulais à la terre entière. En 2007, j’ai eu des problèmes de famille et je suis parti avec mon chien. J'ai d'abord vécu dans ma voiture, puis après un copain m'a prêté un champ et j'ai acheté une tente. J'y ai vécu plusieurs mois et après j'ai eu cet appartement. J’y vis avec mon chien, mais l'humain n'est pas fait pour vivre seul. Heureusement, je m'épanouis dans le milieu associatif, ça me sort de mon quotidien et j'ai l'impression d'être utile, de servir à quelque chose."
  • "Moi, ma vie c'est fiasco : en 2002, j'ai divorcé, j'ai été ruiné moralement, financièrement, socialement et je suis descendu dans le sud aider ma soeur qui s'occupait de mes parents. Au départ, j'ai eu du mal ici. Je suis un rêveur, un utopiste, j'en voulais à la terre entière. En 2007, j’ai eu des problèmes de famille et je suis parti avec mon chien. J'ai d'abord vécu dans ma voiture, puis après un copain m'a prêté un champ et j'ai acheté une tente. J'y ai vécu plusieurs mois et après j'ai eu cet appartement. J’y vis avec mon chien, mais l'humain n'est pas fait pour vivre seul. Heureusement, je m'épanouis dans le milieu associatif, ça me sort de mon quotidien et j'ai l'impression d'être utile, de servir à quelque chose."
  • "Moi, ma vie c'est fiasco : en 2002, j'ai divorcé, j'ai été ruiné moralement, financièrement, socialement et je suis descendu dans le sud aider ma soeur qui s'occupait de mes parents. Au départ, j'ai eu du mal ici. Je suis un rêveur, un utopiste, j'en voulais à la terre entière. En 2007, j’ai eu des problèmes de famille et je suis parti avec mon chien. J'ai d'abord vécu dans ma voiture, puis après un copain m'a prêté un champ et j'ai acheté une tente. J'y ai vécu plusieurs mois et après j'ai eu cet appartement. J’y vis avec mon chien, mais l'humain n'est pas fait pour vivre seul. Heureusement, je m'épanouis dans le milieu associatif, ça me sort de mon quotidien et j'ai l'impression d'être utile, de servir à quelque chose."
  • Argentine, Beauvais
  • Argentine, Beauvais
  • " J'habite ici depuis 2007, avant j'étais en maison, à 10 km. On a été obligé de vendre après la séparation. J'ai eu mon premier appartement à 18 ans à Argentine, ma maman est là aussi, c'est pour ça que j'ai voulu habiter ici. Au début, ça a été un peu dur de partir d'une maison pour venir habiter en appartement, surtout pour les enfants. Heureusement, j'ai un petit jardin que je loue. Le quartier est calme, mais comme partout, parfois il y a du bruit. Je n'aurais pas aimé habiter à Saint-Jean avant la rénovation ; je n’aime pas la Soie Vauban, il n'y a pas beaucoup d'espaces verts. En fait, il n'y a qu'Argentine qui me plaît : il y a beaucoup d'espaces verts, on est à côté de la campagne et puis j’ai ma famille pas loin."
  • " J'habite ici depuis 2007, avant j'étais en maison, à 10 km. On a été obligé de vendre après la séparation. J'ai eu mon premier appartement à 18 ans à Argentine, ma maman est là aussi, c'est pour ça que j'ai voulu habiter ici. Au début, ça a été un peu dur de partir d'une maison pour venir habiter en appartement, surtout pour les enfants. Heureusement, j'ai un petit jardin que je loue. Le quartier est calme, mais comme partout, parfois il y a du bruit. Je n'aurais pas aimé habiter à Saint-Jean avant la rénovation ; je n’aime pas la Soie Vauban, il n'y a pas beaucoup d'espaces verts. En fait, il n'y a qu'Argentine qui me plaît : il y a beaucoup d'espaces verts, on est à côté de la campagne et puis j’ai ma famille pas loin."
  • " J'habite ici depuis 2007, avant j'étais en maison, à 10 km. On a été obligé de vendre après la séparation. J'ai eu mon premier appartement à 18 ans à Argentine, ma maman est là aussi, c'est pour ça que j'ai voulu habiter ici. Au début, ça a été un peu dur de partir d'une maison pour venir habiter en appartement, surtout pour les enfants. Heureusement, j'ai un petit jardin que je loue. Le quartier est calme, mais comme partout, parfois il y a du bruit. Je n'aurais pas aimé habiter à Saint-Jean avant la rénovation ; je n’aime pas la Soie Vauban, il n'y a pas beaucoup d'espaces verts. En fait, il n'y a qu'Argentine qui me plaît : il y a beaucoup d'espaces verts, on est à côté de la campagne et puis j’ai ma famille pas loin."
  • "J'ai divorcé en 1999 et je suis descendu très bas. Je me suis fait expulser de mon appartement, j'étais endetté, j'ai connu la rue, puis j'ai remonté la pente et je me suis retrouvé ici. Je ne voulais pas pourrir dans la rue comme un SDF au moins pour ma fille. Alors je me suis battu, j'ai été à la boutique de l'Abbé Pierre pour me laver et manger, je n'ai jamais fait la manche. Je couchais dans le sas du Crédit Agricole et il y avait le 115 qui venait me nourrir. Un jour, je suis allé à la mairie de Beauvais voir un élu qui connaissait bien le foyer et qui m'a aidé à y entrer. Maintenant, ça fait deux ans que je suis ici, j'ai bien remonté la pente. Je pense que je vais y rester, tout le personnel est sympa, j'ai un super logement et je ne paie pas trop cher."
  • "J'ai divorcé en 1999 et je suis descendu très bas. Je me suis fait expulser de mon appartement, j'étais endetté, j'ai connu la rue, puis j'ai remonté la pente et je me suis retrouvé ici. Je ne voulais pas pourrir dans la rue comme un SDF au moins pour ma fille. Alors je me suis battu, j'ai été à la boutique de l'Abbé Pierre pour me laver et manger, je n'ai jamais fait la manche. Je couchais dans le sas du Crédit Agricole et il y avait le 115 qui venait me nourrir. Un jour, je suis allé à la mairie de Beauvais voir un élu qui connaissait bien le foyer et qui m'a aidé à y entrer. Maintenant, ça fait deux ans que je suis ici, j'ai bien remonté la pente. Je pense que je vais y rester, tout le personnel est sympa, j'ai un super logement et je ne paie pas trop cher."
  • "J'ai divorcé en 1999 et je suis descendu très bas. Je me suis fait expulser de mon appartement, j'étais endetté, j'ai connu la rue, puis j'ai remonté la pente et je me suis retrouvé ici. Je ne voulais pas pourrir dans la rue comme un SDF au moins pour ma fille. Alors je me suis battu, j'ai été à la boutique de l'Abbé Pierre pour me laver et manger, je n'ai jamais fait la manche. Je couchais dans le sas du Crédit Agricole et il y avait le 115 qui venait me nourrir. Un jour, je suis allé à la mairie de Beauvais voir un élu qui connaissait bien le foyer et qui m'a aidé à y entrer. Maintenant, ça fait deux ans que je suis ici, j'ai bien remonté la pente. Je pense que je vais y rester, tout le personnel est sympa, j'ai un super logement et je ne paie pas trop cher."
  • "Ca va faire bientôt un an qu’on est ici. On ne se plaît pas du tout dans l'appartement, enfin surtout dans l'immeuble. Ca me fait honte de recevoir du monde. Mais on n'a pas eu le choix, comme j'allais accoucher, on devait déménager, l'autre était trop petit. On va quand même rester ici au moins trois ans, jusqu'à ce que je puisse gérer mon argent toute seule. Après, on cherchera une petite maison avec l'aide du tuteur de mon compagnon. Parce qu'ici c'est calme, mais si les enfants courent un peu, les gens tapent au mur. Et puis, ça sent le rat mort en bas. On l'a dit à l'organisme HLM, mais on nous croit pas. C'est parce que les gens mettent leurs poubelles devant. Et l'appartement n'est pas en très bon état non plus. C’est dommage parce que le quartier est bien."
  • "Ca va faire bientôt un an qu’on est ici. On ne se plaît pas du tout dans l'appartement, enfin surtout dans l'immeuble. Ca me fait honte de recevoir du monde. Mais on n'a pas eu le choix, comme j'allais accoucher, on devait déménager, l'autre était trop petit. On va quand même rester ici au moins trois ans, jusqu'à ce que je puisse gérer mon argent toute seule. Après, on cherchera une petite maison avec l'aide du tuteur de mon compagnon. Parce qu'ici c'est calme, mais si les enfants courent un peu, les gens tapent au mur. Et puis, ça sent le rat mort en bas. On l'a dit à l'organisme HLM, mais on nous croit pas. C'est parce que les gens mettent leurs poubelles devant. Et l'appartement n'est pas en très bon état non plus. C’est dommage parce que le quartier est bien."

  • "Ca va faire bientôt un an qu’on est ici. On ne se plaît pas du tout dans l'appartement, enfin surtout dans l'immeuble. Ca me fait honte de recevoir du monde. Mais on n'a pas eu le choix, comme j'allais accoucher, on devait déménager, l'autre était trop petit. On va quand même rester ici au moins trois ans, jusqu'à ce que je puisse gérer mon argent toute seule. Après, on cherchera une petite maison avec l'aide du tuteur de mon compagnon. Parce qu'ici c'est calme, mais si les enfants courent un peu, les gens tapent au mur. Et puis, ça sent le rat mort en bas. On l'a dit à l'organisme HLM, mais on nous croit pas. C'est parce que les gens mettent leurs poubelles devant. Et l'appartement n'est pas en très bon état non plus. C’est dommage parce que le quartier est bien."

  • On habite ici depuis 23 ans. Je suis née à Beauvais comme ma mère et ma grand-mère, je suis une vraie Beauvaisienne. On a aménagé à Saint-Lucien parce qu'on a été obligé de vendre la maison. On n'avait plus les moyens de la payer et les privations, ce n'est pas mon truc. Ca devait être provisoire, on devait racheter quelque chose de moins grand et moins couteux et finalement, ça s'est pas fait, on est resté ici et on y est bien. Après, c'est vrai qu'il y a des choses qui nous déplaisent : il y a parfois du bruit la nuit, des jeunes qui font du bazar, ça boit, ça casse les bouteilles. Et puis, on est en conflit avec mon voisin. Il ne supporte pas le bruit. Si on a du monde, il tape au plafond. Du coup, je n'invite plus personne.
  • " On habite ici depuis 23 ans. Je suis née à Beauvais comme ma mère et ma grand-mère, je suis une vraie Beauvaisienne. On a aménagé à Saint-Lucien parce qu'on a été obligé de vendre la maison. On n'avait plus les moyens de la payer et les privations, ce n'est pas mon truc. Ca devait être provisoire, on devait racheter quelque chose de moins grand et moins couteux et finalement, ça s'est pas fait, on est resté ici et on y est bien. Après, c'est vrai qu'il y a des choses qui nous déplaisent : il y a parfois du bruit la nuit, des jeunes qui font du bazar, ça boit, ça casse les bouteilles. Et puis, on est en conflit avec mon voisin. Il ne supporte pas le bruit. Si on a du monde, il tape au plafond. Du coup, je n'invite plus personne."
  • " On habite ici depuis 23 ans. Je suis née à Beauvais comme ma mère et ma grand-mère, je suis une vraie Beauvaisienne. On a aménagé à Saint-Lucien parce qu'on a été obligé de vendre la maison. On n'avait plus les moyens de la payer et les privations, ce n'est pas mon truc. Ca devait être provisoire, on devait racheter quelque chose de moins grand et moins couteux et finalement, ça s'est pas fait, on est resté ici et on y est bien. Après, c'est vrai qu'il y a des choses qui nous déplaisent : il y a parfois du bruit la nuit, des jeunes qui font du bazar, ça boit, ça casse les bouteilles. Et puis, on est en conflit avec mon voisin. Il ne supporte pas le bruit. Si on a du monde, il tape au plafond. Du coup, je n'invite plus personne."
  • " J'habite à Argentine depuis un an, avant, j'étais à Saint-Jean. Comme c'était trop petit, il nous fallait trois chambres, on est venu ici. En plus, à St Jean, avant qu'il y ait les travaux, c'était catastrophique, il n'y avait pas de sécurité. Ici, c'est vraiment calme, il n'y a pas de problème le soir, on ne peut pas se plaindre. Le seul problème, c'est que le loyer est assez cher parce que l'appartement appartient à un propriétaire qui a racheté à l'OPAC. Moi, je ne travaille pas, du coup, je passe beaucoup de temps chez moi. J’y fais mon ménage et j'adore la déco, surtout les chevaux. C'est ma passion. Mes enfants ont leurs loisirs dans leur chambre et moi je décore ma salle, le couloir, ma chambre et même les toilettes! "
  • " J'habite à Argentine depuis un an, avant, j'étais à Saint-Jean. Comme c'était trop petit, il nous fallait trois chambres, on est venu ici. En plus, à St Jean, avant qu'il y ait les travaux, c'était catastrophique, il n'y avait pas de sécurité. Ici, c'est vraiment calme, il n'y a pas de problème le soir, on ne peut pas se plaindre. Le seul problème, c'est que le loyer est assez cher parce que l'appartement appartient à un propriétaire qui a racheté à l'OPAC. Moi, je ne travaille pas, du coup, je passe beaucoup de temps chez moi. J’y fais mon ménage et j'adore la déco, surtout les chevaux. C'est ma passion. Mes enfants ont leurs loisirs dans leur chambre et moi je décore ma salle, le couloir, ma chambre et même les toilettes! "
  • " J'habite à Argentine depuis un an, avant, j'étais à Saint-Jean. Comme c'était trop petit, il nous fallait trois chambres, on est venu ici. En plus, à St Jean, avant qu'il y ait les travaux, c'était catastrophique, il n'y avait pas de sécurité. Ici, c'est vraiment calme, il n'y a pas de problème le soir, on ne peut pas se plaindre. Le seul problème, c'est que le loyer est assez cher parce que l'appartement appartient à un propriétaire qui a racheté à l'OPAC. Moi, je ne travaille pas, du coup, je passe beaucoup de temps chez moi. J’y fais mon ménage et j'adore la déco, surtout les chevaux. C'est ma passion. Mes enfants ont leurs loisirs dans leur chambre et moi je décore ma salle, le couloir, ma chambre et même les toilettes! "